BASKET-BALL N1M (9E JOURNÉE), ANGERS BC - COGNAC.
Bien plus athlétiques, adossés à une bonne défense, les Angevins ont fait la différence dans le dernier quart-temps Un acte de trop Cognac est donc passé tout près d'un petit exploit,
hier soir. Une longueur de banc plus importante aurait pu lui permettre
de relever le gros défi physique imposé par Angers. Rageant, car l'ABC
n'était pas dans son meilleur jour.D'ailleurs, devant des
Angevins qui restaient sur leur premier revers de la saison, au
Puy-en-Velay, les Cognacais ne se firent pas prier pour immiscer le
doute dans les esprits locaux. Bien moins athlétiques donc que la
troupe de Mickaël Hay, les Charentais entrèrent toutefois joliment dans
la rencontre. Certes, leur incapacité à bousculer la défense de l'ABC
était patente, mais ils compensaient par une belle capacité à alterner
intérieur - extérieur, à ressortir la balle pour servir des artilleurs
pas maladroits du tout à longue et mi-distance. Bref, Angers, sans
doute un tantinet suffisant dans cette entame de match, dut composer
avec une opposition consistante (10-13, 7e).De la consistance,
c'est justement ce qu'il manquait à la copie angevine, privée de
Sulpice dès la 3e (2 fautes). Incapable de casser le rythme
délibérément élevé entretenu par Cognac pour ne pas subir la loi de la
défense angevine sur demi-terrain, l'ABC trouvait surtout dans la
raquette, via Gourde puis Traoré, le moyen de compenser ses pertes de
balle et autres munitions gâchées sur tirs forcés (16-18, 10e).
Fines gâchettes cognaçaisesLe
2-8 enchaîné par les Cognaçais (18-26, 12e) n'était pas pour rasséréner
la troupe angevine, comme incapable de se faire violence. Pour un temps
seulement...La belle autorité d'Ipouck dans l'attaque du cercle
provoqua, en plus des fautes charentaises, le réveil angevin. Certes,
les fines gâchettes cognaçaises continuaient à s'illustrer, mais en
posant le débat sur un plan purement athlétique, l'ABC trouva, dans la
peinture encore, le moyen de revenir aux affaires (37-38, 20e).Le
retour aux affaires de Sulpice, après le repos, apporta à la partition
angevine cette vivacité qui lui avait tellement fait défaut avant le
repos. Idéal sur contre-attaque, misi pas suffisant sur jeu placé où
l'ABC péchait trop à longue distance pour pouvoir prendre la poudre
d'escampette et se mettre définitivement à l'abri de ces Charen- tais
accrocheurs en diable (52-50, 27e).Angers fit la différence dans
le dernier quart, en renouant enfin avec une certaine adresse à
mi-distance face à un adversaire moins lucide, qui commençait à payer
le travail de sape entrepris par Angers au retour des vestiaires. Deux
contres d'Ipouck, conclus par un lay-up victorieux de Whyte à l'autre
bout du terrain sonnèrent le glas des espoirs charentais (71-58, 35e),
malgré la jolie vista de Bertorelle à distance. Comme si le match avait
duré un quart-temps de trop pour Cognac....