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Quart-temps : 24-27, 15-37, 26-12, 22-12.
Le Puy : Mansaré (22 points), Cortey (
, Pene (7), Guillarme (15), Lapina (6), Koïta (13), Pistre (16).
Cognac : Dogoum (9), Hardy (10), Fournier (
, Bertorelle (22), Bigote (11), Druktenis (4), Le Flecher (6), Conderanne (6), Aulthan (12).
Pierre-Thomas Gauthier et Cyril Guillarme retiennent leurs larmes. Pendant ce temps, leurs coéquipiers se forcent à sourire. Avec la nuit qui sera passée, les Ponots réaliseront aujourd'hui qu'ils sont passés à une poignée de secondes de l'exploit.
Distancés de 25 points à la pause, les joueurs de Jean-Michel Sénégal ont réussi à doubler Cognac à moins d'une demi-minute du buzzer (87-86), grâce à un contre conclu par Cédric Mansaré. Las, Cognac a trouvé le moyen de leur arracher le trophée des mains à la dernière seconde, grâce à Pierrick Hardy, qui s'engouffrait dans la raquette (87-88).
Les joueurs de l'ASM Basket Le Puy peuvent se mordre les doigts d'avoir trop attaqué au détriment de la défense en première mi-temps. Cédric Mansaré, l'ailier, retrouvait son adresse égarée samedi soir. Mais les Ponots perdaient le premier quart-temps (24-27), et Julien Cortey n'était pas aussi influent qu'en play-offs à la mène.
L'autre homme surveillé de près par Cognac, c'était Cyril Guillarme. Harcelé en défense, il cédait devant la puissance de Dan Aulthan, l'intérieur US. Cédric Bertorelle n'était pas mal non plus (12 points tous les deux à la mi-temps). Le cap des +10 était atteint après treize minutes par Cognac (27-37). Puis +20 à la 16e (27-47) et +25 (39-64). L'adresse insolente et le jeu fluide des Cognaçais ne laissaient que peu d'espoir aux supporters ponots.
Mais l'arrivée de Jean-Michel Sénégal a transfiguré l'ASMB. Les Ponots refaisaient petit à petit leur retard, grâce aux tirs extérieurs de Damien Pistre et Cédric Mansaré : 52-67 à la 23e, 65-76 à la 30e.
Non seulement la réussite avait changé de camp mais, en plus, Cognac offrait trop de points sur lancers-francs à l'ASMB Le Puy.
A trois minutes de la fin, Sébastien Lapina, malheureux depuis quelques semaines, ramenait son équipe à 78-83. Damien Pistre lui donnait même deux points d'avance (85-83)._On connaît la suite… Deux shoots de Mathieu Bigote (3 points) et Pierrick Hardy laissaient les Ponots dans la détresse (87-88).
Il y a des défaites qu'il ne faut pas oublier, car elles servent plus tard. Celle-là en est une. Cruelle, mais si belle.
Romain Brusc
Extrait du PROGRÉS du 01/09/2009.
Je regrette d'avoir perdu sur ce panier venu d'ailleurs.
On a raté une ou deux occasions de tuer le match.
L'équipe est partie de très loin mais, en première mi-temps, Cognac était tellement adroit. Sur un nuage…
On a laissé passer l'orage.
En deuxième, je suis fier des gars.
La finale se joue sur un coup du sort, contre nous malheureusement.
Mais j'aurais été plus déçu si nous avions perdu de 15 points.
Quel discours avez-vous tenu aux joueurs pour obtenir une telle réaction ? J'ai fait référence à la dernière finale d'Euroligue entre le Panathinaïkos et Moscou. Les Russes étaient menés de plus de 20 points à la mi-temps, mais ils sont revenus et auraient pu gagner.
Vingt-cinq points, ce n'est rien (rires). Il faut revenir à 15, puis à 10.
Et l'équipe qui mène se met à douter.
C'est ce qui s'est passé.
Être vice-champions de France, on s'en fout.
Je suis déçu pour les gars qui auraient tous remporté leur premier.
Cela aurait été super. Moi, j'en ai déjà connu beaucoup.
Y-avait-il des places à gagner dans l'effectif de la saison prochaine, sur cette finale ? Non, moi j'ai déjà décidé. Ceux qui vont rester le savent.
Il n'y avait pas ce genre d'enjeu sur les matches du week-end.
Le cinq majeur qui a débuté contre Cognac restera la saison prochaine (NDLR : Cortey, Pistre, Koïta, Mansaré et Guillarme).
C'est comme ça…
Propos recueillis
par Romain Brusc
Source : Le PROGRES